Posted by: africanpressorganization | 19 July 2008

Croissance / AGOA / Les pays africains cherchent à préserver les progrès réalisés grâce à l’AGOA / Discours du ministre botswanais du commerce et de l’industrie lors du Forum de l’AGOA


 

Croissance / AGOA / Les pays africains cherchent à préserver les progrès réalisés grâce à l’AGOA / Discours du ministre botswanais du commerce et de l’industrie lors du Forum de l’AGOA

 

WASHINGTON, USA, 19 juillet 2008/African Press Organization (APO)/ — Les pays africains doivent faire preuve de vigilance afin que les progrès qu’ils ont réalisés grâce à la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) ne disparaissent pas à cause de la hausse considérable des cours du pétrole et des céréales dans le monde entier, a déclaré le ministre botswanais du commerce et de l’industrie, M. Daniel Moroka.

 

Lors de la réunion ministérielle qui s’est tenue le 15 juillet dans le cadre du 7e Forum annuel de l’AGOA, M. Moroka a indiqué que les pays africains avaient pris de nombreuses mesures pour attirer les investissements des Etats-Unis, qu’ils avaient notamment entrepris des réformes politiques, supprimé des obstacles d’ordre administratif et réglementaire et accru leur capacité de production. Il s’agit là aussi des grands sujets du forum de cette année, dont le thème principal était la mobilisation des investissements du secteur privé aux fins du commerce et de la croissance.

 

Promulguée le 18 mai 2000, l’AGOA offre des avantages aux pays africains désireux de libéraliser leur économie. Elle a contribué à augmenter considérablement les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne. En 2007, les échanges effectués dans le cadre de l’AGOA ont augmenté de plus de 13 % pour atteindre plus de 80 milliards de dollars.

 

Si les progrès sont importants, il reste encore de nombreux problèmes, a dit M. Moroka. Il convient notamment de faire davantage pour créer un climat plus propice aux investissements dans les pays africains. Ces pays doivent, selon lui, « adopter une politique macroéconomique favorable aux investissements et aux échanges commerciaux ». Cette politique doit porter sur la fiscalité, l’inflation, les taux d’intérêt, le contrôle des changes, les salaires et la productivité de la main-d’ouvre.

 

M. Moroka a recommandé aux Etats africains de veiller à ce que leur politique macroéconomique et leur politique microéconomique se complètent. « Très souvent, on observe que les gouvernements se concentrent sur le niveau macroéconomique au détriment du niveau microéconomique. »

 

« Il convient, a-t-il dit, d’accorder une attention particulière aux lois relatives à la propriété foncière, à la propriété intellectuelle et à l’exécution des contrats dont l’application doit être garantie par un appareil judiciaire qui fonctionne bien. »

 

Il est aussi nécessaire de réformer le secteur de l’enseignement et de l’adapter aux besoins du secteur privé.

 

Par ailleurs, l’Afrique doit chercher à exporter, non pas des matières premières, mais des produits à valeur ajoutée, qui peuvent accroître les recettes et favoriser la diversification de l’économie.

 

M. Moroka a mis aussi l’accent sur la nécessité du développement de l’infrastructure dans toute l’Afrique pour encourager le développement économique au niveau régional et pour permettre ainsi aux Etats africains de réaliser des économies d’échelle et d’être plus prospères.

 

Si le secteur privé est considéré comme le moteur de la croissance dans de nombreux pays africains, il n’est pas souvent pas en mesure de fournir la qualité et la quantité des produits exigées sur les marchés ouverts grâce à l’AGOA.

 

Cette loi, a-t-il dit, doit servir aussi à encourager l’intégration économique en Afrique tant au niveau régional qu’au niveau interétatique. « Très souvent, a-t-il fait remarquer, nous demandons aux pays industriels d’élargir l’accès à leur marché, alors que nos pays n’ouvrent pas leur marché aux autres pays africains et que notre commerce se fait au niveau de chaque Etat. Les investisseurs étrangers, tout comme les investisseurs en général, préfèrent un vaste marché où il est possible de réaliser des économies d’échelle. »

 

A propos des négociations commerciales internationales de Doha, M. Moroka a déclaré «regrettable » le fait qu’elles étaient dans une impasse à cause des dossiers de l’agriculture et des subventions.

 

« En tant que pays en développement, a-t-il dit, nous devrions rester fermes dans notre détermination à bénéficier d’un traitement spécial et préférentiel (…) et insister sur une situation équitable pour tout le monde, en particulier dans le secteur agricole. Il n’est nullement possible, à ce stade de notre développement, que nous puissions entrer en concurrence avec des pays qui accordent des subventions (à leurs agriculteurs). »

 

Le ministre botswanais du commerce et de l’industrie a pris la parole après la secrétaire d’Etat, Mme Condoleezza Rice, qui a ouvert la réunion ministérielle du Forum de l’AGOA.

 

Ce forum, qui a eu lieu cette année à Washington du 14 au 16 juillet, comprend une réunion ministérielle, ainsi que des réunions de représentants de la société civile et du secteur privé.

 

SOURCE : US Department of State


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