Posted by: africanpressorganization | 19 July 2008

Croissance / AGOA / L’Afrique est devenue un lieu désirable pour les investisseurs du secteur privé /Opinion du PDG de l’établissement financier Emerging Capital Partners


 

Croissance /
AGOA / L’Afrique est devenue un lieu désirable pour les investisseurs du secteur privé /Opinion du PDG de l’établissement financier Emerging Capital Partners

 

WASHINGTON, USA, 19 juillet 2008/African Press Organization (APO)/ — L’Afrique, comme la Chine et l’Inde avant elle, perd progressivement sa réputation de lieu peu accessible aux investissements et est en train de devenir une destination pour les apports de fonds propres, a déclaré le président directeur général de l’établissement financier Emerging Capital Partners (ECP), M. Tom Gibian, lors de la réunion ministérielle du 7e Forum annuel de l’AGOA (loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique) le 15 juillet.

 

« Au cours des vingt dernières années, a-t-il dit, la réputation de lieu peu accessible est passée, comme le témoin dans une course de relais, d’un pays émergent à un autre. Il n’y a pas si longtemps, la Chine était comme un dragon endormi et l’Inde croulait sous sa réglementation. Eh bien, regardez-les maintenant ! »

 

Avant de s’intéresser à l’Afrique, M. Gibian a d’abord travaillé dans la grande banque d’affaires Goldman-Sachs, puis a géré un fonds de placement en Asie.

 

Son établissement ECP se déclare le premier groupe du secteur privé à avoir mobilisé plus de 1 milliard de dollars pour le placer en Afrique et est le plus grand fonds de placement du secteur privé à être actif dans tout le continent africain depuis 2000. Son fonds pour l’Afrique a actuellement un taux de rentabilité supérieur à 30 %.

 

L’ECP, a-t-il indiqué, considère que « l’évolution et l’amélioration rapides de la perception de l’Afrique par les investisseurs qui s’intéressent aux marchés émergents constitue une réévaluation réaliste d’une partie du monde négligée pendant longtemps ».

 

M. Gibian a établi un parallèle entre les résultats économiques actuels de l’Afrique et les conditions qui existaient tant en Chine qu’en Inde avant leur essor économique. Il a indiqué qu’il revenait de Pékin où il avait pu voir l’excellente infrastructure de la Chine. Quelque 400 millions de Chinois, a-t-il dit, sont maintenant sur le point d’avoir une vie meilleure grâce en partie au capitalisme.

 

Le fait de laisser le secteur privé être le moteur de la croissance, en encourageant les échanges commerciaux, en réduisant les obstacles à la création d’entreprises, en mettant en ouvre des réformes économiques et en améliorant le cadre réglementaire, favorise, selon lui, la création de richesse. Si elle est imposée judicieusement par les autorités du pays, cette richesse donne naissance à des recettes publiques que l’on peut investir dans l’infrastructure. Une classe moyenne peut alors apparaître et prospérer dans un pays stable.

 

On n’a pas besoin de formules magiques pour susciter le développement, a-t-il dit en faisant l’éloge des dirigeants africains qui s’étaient rendus compte que les réformes dans les secteurs des télécommunications, de l’assurance, des banques et des retraites pouvaient avoir les mêmes effets en Afrique qu’en Chine et en Inde. « La plupart des pays africains, a-t-il dit, se trouvent sur une voie que peuvent aisément reconnaître ceux d’entre nous qui ont observé la puissance des forces du marché dans des pays complexes comptant plus de 1 milliard d’habitants. »

 

Ce n’est pas par hasard que le taux de croissance économique de l’Afrique est sept fois plus élevé que celui des Etats-Unis cette année et au moins trois fois supérieur à celui de l’Europe. C’est dû au fait que la plupart des dirigeants africains acceptent maintenant l’idée que le secteur privé constitue le moyen de parvenir à la croissance et au développement économiques. A l’heure actuelle, les agriculteurs africains devraient être, selon lui, dans une bonne position pour tirer parti de la forte hausse des produits agricoles.

 

En ce qui concerne le Kénya, M. Gibian a fait remarquer que les récents problèmes électoraux de ce pays n’avaient pas diminué de façon importante son taux de croissance économique, qui était en moyenne de 5 à 6 % par an.

 

En conclusion, il a déclaré que les investissements du secteur privé pouvaient inciter la population des pays intéressés à exiger davantage une amélioration de la conduite des affaires publiques et contribuer ainsi à une culture de la transparence tant dans les entreprises que dans l’administration publique.

 

« Il est possible de créer en Afrique des entreprises qui sont rentables, durables (…) et avantageuses pour tous les intéressés. Il existe maintenant dans ce continent des centaines d’exemples d’entreprises intéressantes, et leur nombre ne cesse de s’accroître très rapidement. »

 

SOURCE : US Department of State


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