Sénégal: l’UE condamne les violences et appelle au dialogue
BRUXELLES, Royaume de Belgique, 31 janvier 2012/African Press Organization (APO)/ — L’Union européenne a condamné mardi les violences au Sénégal et appelé opposition et gouvernement au dialogue, tout en refusant de se prononcer sur la troisième candidature du chef de l’Etat Abdoulaye Wade à la présidentielle de février.
L’Union européenne appelle “toutes les parties à faire preuve de retenue et
à opter pour le dialogue, dans l’intérêt de la tenue d’élections pacifiques,
libres et équitables, qui doivent refléter la volonté du peuple sénégalais”, a
indiqué le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine
Ashton.
L’UE “condamne dans les termes les plus forts tous les actes de violence”,
a-t-il ajouté, après celles qui se sont produites depuis le 27 janvier, date
de la première validation de la candidature Wade, à Dakar et à Podor (nord),
qui ont fait trois morts, dont un policier, plusieurs blessés et d’importants
dégâts.
Michael Mann s’est également félicité du fait que la police ait relâché
lundi soir Alioune Tine, un des animateurs de la lutte contre un nouveau
mandat du président Abdoulaye Wade.
En revanche il s’est refusé à se prononcer sur la décision de M. Wade de se
représenter, et le rejet de la candidature du chanteur Youssou Ndour et celle
de deux autres candidats indépendants ne disposant pas de suffisamment de
signatures de soutien.
“Ce n’est pas à l’UE d’entrer à ce stade dans un débat constitutionnel au
Sénégal. L’UE respecte les institutions sénégalaises et est intéressée à
faciliter un processus électoral pacifique, libre et équitable”, a-t-il
déclaré.
La position de l’UE est nettement en retrait de celle des Etats-Unis, qui
ont invité lundi le président Abdoulaye Wade, 85 ans, à “laisser la place à la
prochaine génération” et à ne pas briguer un troisième mandat à la tête du
Sénégal.
“L’attitude digne d’un chef d’Etat serait de céder la place à la prochaine
génération”, avait déclaré à la presse la porte-parole du département d’Etat
américain, Victoria Nuland, tout en disant respecter la décision.
SOURCE
European Union